Lorsqu'ils furent arrivés, Abigail fit visiter sa villa à Charles. Il avait l'air de bien aimer, ce qui lui fit plaisir. Elle remarqua que le jeune homme s'atardait devant sa magnifique piscine extérieure, mais avant qu'elle ait la chance de lui demandé si il avait envie de se rafraîchir, car il était vrai qu'il faisait chaud, très chaud, Charles lui dit :

- Tu voulais parler de quoi alors ?

Elle n'avait pas vraiment songé à ça. Elle avait tellement de choses à lui raconter, nombres de choses s'étaient passées depuis qu'ils s'étaient quittés il y a de cela bientôt un an. Mais là, alors qu'il lui posait la question de but en blanc, elle ne savait pas quoi lui répondre. Plusieurs réponses se bousculaient dans sa tête, mais elle avait l'impression de ne pas pouvoir formuler de phrases.

-Hum...

Abigail avait vraiment chaud. Ils s'étaient installés sur la terrasse, et elle avait servi des boissons, mais la chaleur persisait. Alors qu'elle avait l'air ridicule, à essayer de répondre à sa question, elle lui dit :

-Comment se fait il que tu te retrouves ici, à Sydney ?

Et comme il lui avait demandé de ne pas être gêné avec lui, elle enleva son t-shirt et ses shorts en attendant sa réponse. Bien sûr, elle avait son bikini en dessous. Elle était désormais en maillot, et dit:

-Tu veux piquer une tête ? Il fait une chaleur à crever !

Elle était désormais en maillot, et Charles lui répondit :

-Très bonne question, enfaite je suis ici, car j'ai débauché un super contrat, si tu veux le Daily News, m'a appelé chez moi, et m'a proposer un post. Ils avaient vu quelques uns de mes clichés pour quelques magasines, et m'avait trouvé très performant d'après ce qu'il m'avait dit. Et donc voilà, un contrat comme celui - ci ne se refuse pas je trouve.

Abigail était très contente pour lui. C'était une chance qu'il est été engagé, mais Aby n'était pas surprise. En fait, le jeune homme avait le physique de l'emploi. Il était grand, musclé et très beau. Mais elle était aussi heureuse car elle pourrait le voir plus souvent, s'il passait l'été en Australie.

Charles lui dit ensuite :

- J'aurais bien voulu dit-il. Mais je n'ai pas de maillot de bain sur moi, tu sais c'était pas prévu que je vienne chez toi et que il y ait une piscine. Donc voilà, je ne veux pas non plus me mettre en boxer, ce n'est pas très hygiénique. Une prochaine fois si tu veux. Mais si tu veux y aller vas-y, je me mettrais au bord et on parlera.

La jeune femme comprenait. Il est vrai que ce n'était pas très propre de se baigner en sous-vêtements, et il avait droit de ne pas vouloir. Peut-être n'a t'il pas envie de se baigner, se dit Abigail. Elle lui répondit donc:

-Ah, ok, il n'y a pas de problème, je comprends. On se baignera un autre jour. Je vais me rhabiller, ce serait plate pour toi si je me baignais et que tu resterais à côté. De toute façon, je peux me baigner quand je veux, alors ce n'est vraiment pas un problème.

La jeune femme se rhabilla donc, et une fois que ce fut fait elle se remit sur sa chaise pour parler avec Charles.

-Alors, qu'est-ce qui s'est passé dans ta vie depuis la dernière fois qu'on s'est vus ?

Elle savait que sa question était un peu vague, mais elle avait envie de savoir.

-J'ai l'impression que je t'ai complètement blessée. Je suis désolé, c'est juste que voilà, je n'ai que mon boxer. J'ai pas envie que tu me prenne juste pour un beau-parleur ou alors un manipulateur. Non je ne profite pas de toi. Si je suis là c'est parce que tu m'as énormément manqué pendant ces an et quelques mois. Et tu es mon amie, et tu le sais. T'es exceptionnelle, je te jure. Reste comme tu es.

Abigail n'avait jamais pensé à ça. Elle savait que Charles était gentil, doux et attentionné, et qu'il n'était pas un beau parleur ou un manipulateur. Bien que son séjour en Californie avait été cour, elle avait appris à connaître Charles et elle savait qu'il n'était pas du tout comme ça.

-Non, non, je n'ai jamais pensé ça, Charles. Je comprends, tu sais. Je n'aurais pas envie non plus de me baigner en soutien-gorge et en petites culottes. Comme je te l'ai dit, on se reprendra une autre fois, et je te préviendrai pour que tu apportes ton maillot de bain. À moins, bien sûr, que tu veuilles que je te prête un bikini ?

Sur ces paroles, elle adressa un petit sourire moqueur à Charles, qu'il lui rendit en retour. Puis les deux éclatèrent de rire. Ensuite, le jeune homme la prit dans ses bras musclés pour lui faire un câlin. Ils restèrent ainsi quelques minutes, puis se séparèrent, ce qui déçu Aby. Elle était bien dans ses bras. Mais sa déception fut vite écartée lorsque Charles déposa un petit bisou sur la joue.

-Ba écoute, j'ai vécu ma petite vie après ton départ, les sortis, les boites, l'alcool, enfin la vie adolescent quoi. Mais bon j'allais comme même a mes séances photos même avec la tête pas fraiche du matin a cause de la veille. Puis là on m'a appelé pour me proposer ce job. Et là je me suis dis pourquoi après tout, je pourrais m'installer ici définitivement si ça me plait et revoir mes amis que j'avais rencontrer en Californie Voilà, et toi il c'est passé quoi dans ta vie ?

-Ce serait trop bien si tu t'installais ici définitivement. Enfin, je veux dire, on pourrait se voir plus souvent... Moi pas grand chose, tu sais, je ne suis pas allée à la la fac cette année, j'ai pris une année car je ne sais plus trop ce que je veux faire. Je suis toujours prof de surf, j'adore ça autant qu'avant, probablement même plus ! On ira en faire, si tu veux.

-Je comptais surement m'installer tu sais. Ah d'accord, et tu sais ce que tu veux faire maintenant. Oh oui, sa me plairait bien d'aller faire du surf avec toi, tu pourrais m'apprendre vu que tu es prof. Enfin si tu le souhaite, ce n'est pas une obligation.

Elle était heureuse qu'il s'installe ici définitivement. C'était un très bon ami et elle pourrait le voir souvent. De plus, la plupart de ses amis repartaient quand l'été était fini, car ils devaient retourner vaquer à leurs occupations. Cela lui ferait quelqu'un avec qui elle pourrait être même l'hiver, l'automne et le printemps.

-Comme je te l'ai dit, ce serait vraiment bien ! Je m'ennuie toute l'année, car mis à part Hope, il n'y a aucuns de mes amis qui restent une fois l'été fini. Parlant de Poppy, il faudrait bien que je te la présente, je suis sûre que tu l'apprécierais ! On sortira les trois, une fois. Et le surf, je te montrerai, ne t'en fais pas. Ce serait génial. Tu m'appeleras et on ira !

Abigail marqua une pose avant d'enchaîner:

-Pour ce qui est de mon avenir, je ne sais pas du tout. Je suis nulle à l'école, j'ai pas appris grand-chose depuis la mort de mes parents et cela fait assez longtemps. Je ne sais pas si je m'en remettrai un jour.

Ses yeux se remplirent de larmes en pensant à son père et à sa mère. Elle essayait de rester forte, de ne pas pleurer, pas devant lui. Elle savait qu'elle n'avait rien à craindre, elle pouvait laisser couler ses larmes devant Charles, il l'avait déjà vue pleurer. Alors elle laissa libre cours à sa peine.

-Désolée...Je ne voulait pas en parler. Chaque fois que j'y pense, je pleure. Je ne comprends pas. Ça fait dix ans qu'ils sont morts. Je m'excuse, je...je t'invite pour parler et voilà que je me mets à pleurer comme un bébé.

Elle essuya ses larmes d'un revers de la main, même si cela ne changeait rien maintenant qu'elle pleurait à chaudes larmes.

- Je te comprends, ma mère a failli mourir et sa avait été très dure pour moi. Tu connais Hope ? Car moi aussi, c'est vrai qu'elle est géniale, une fille toujours là pour toi qui rigole tout le temps. Une perle comme toi quoi.

Elle n'était pas au courant pour sa mère. Elle lui dit donc:

-Je suis désolée pour ta mère, je suis sûre qu'elle est géniale.

Puis, elle songea à ce qu'il venait de lui dire. Il connaissait Hope ? Comment ça ?

Abigail le regarda. Avec la lueur de la lumière de la véranda dans la noirceur, elle pouvait plus ou moins distinguer son magnifique visage. Aby le trouvait si beau ! Elle l'aimait. Depuis ce jour en Californie, où ils avaient regardé les étoiles, dans les bras l'un de l'autre, sur la plage. Elle avait alors su qu'elle éprouvait plus que de l'amitié pour lui, mais n'avait jamais voulu se l'avouer. Puis, quand elle le vit, dans la soirée, quelques heures plus tôt, elle avait alors comprit. Elle était amoureuse.

Il continua à la réconforter, en lui disant qu'il n'y avait pas de problème, que c'était normal d'avoir de la peine.

Abigail DEVAIT lui dire. Elle l'avait retrouvé depuis seulement quelques heures, mais il fallait lui avouer. Elle se sentirait mieux après, même si, elle espérait que non, ce ne soit pas réciproque. C'était comme un besoin qu'elle ressentait dans ses tripes, le besoin d'exprimer ses sentiments, chose qu'elle ne faisait pas souvent. Ce soir, c'est le grand soir. Je dois lui dire, qu'il ne partage mes sentiments ou pas. Au moins, je serai fixée, se dit-elle.

Alors elle lui prit la main, et dit :

-Viens avec moi. tout t'en l'entraînant à l'intérieur de la maison. Elle avait son idée dans sa tête. Ils s'assoiraient sur le canapé. Puis elle lui avouerait son amour. Voilà. Ce ne devrait pas être trop compliqué, non ?

Un fois que les deux jeunes étaient assi sur le canapé, Abigail s'assit face à lui, en indien, puis lui prit les mains. Elle ne savait plus trop ce qu'elle faisait, et elle espérait que son geste ne le gêne pas. Lorsqu'elle avait quelque chose d'important à dire à quelqu'un, elle essayait de se préparer à l'avance, elle se faisait une petite idée de ce qu'elle dirait à la personne, pour ne pas que tout sorte pêle-mêle. Mais là, c'était différent. Jamais la jeune femme n'aurait pensé avouer ce soir même ses sentiments pour Charles, mais elle était déjà rendue trop loin pour reculer. Tout ce qu'elle allait dire allait sortir comme ça, tel quel, spontanément. Mais Abigail devait se lancer. Elle essayait de ne pas penser au fait qu'il y avait la moitié des chances qu'il lui dise qu'il ne l'aimait pas, alors tout serait gâché, et leur amitié aussi. Mais l'autre moitié des chances était qu'il l'aime aussi, alors là rien ne serait gâcher. Mais Aby essayait de ne pas penser à ça, de juste lui dire. Après, il adviendra ce qu'il adviendra. Elle ne pouvait empêcher son coeur d'aimer...

La jeune femme plongea son regard dans celui de Charles, et lui dit :

-Charles, ce que j'ai à te dire, c'est vraiment difficile de le faire pour moi. Parce que tu me connais, je ne suis pas extravertie. Alors, la seule chose que je te demande, c'est de m'écouter et de ne pas m'interrompre, parce que si tu le fais je crois que ne n'aurai pas la force de continuer après. Après, tu feras ce que tu voudra, tu peut être choqué, heureux, partir ou rester, mais pour le moment ne fait que m'écouter.

Elle resta immobile un instant. Elle était comme figée, elle ne savait plus quoi faire, quoi dire. Charles passa sa main devant ses yeux, comme pour voir si elle était toujours là. Elle reprit ses esprits, et alors qu'elle s'apprêtait à parler le jeune Smith lui dit :


- Alors tu veux me dire quoi ? Tu sais que tu peux tout me dire, je me moquerais pas, tu aimes quelqu'un c'est sa ? Si tu veux je peux t'arranger un coup avec cette personne ?

NON, C'EST TOI QUE JE VEUX !, avait-elle envie de crier sur tout les toits. Bien sûr, elle n'oserait jamais. Alors elle lui répondit :

-Non, ça n'a rien à voir avec quelqu'un d'autre. Tu te souviens cette soirée ou l'on s'étaient couchés sur le sable, pour regarder les étoiles ? Et bien cet à ce moment là que j'ai réalisé que je n'éprouvait pas que de l'amitié pour toi. Mais je t'ai rien dit quand on s'est quittés, je...je n'était pas sûre de mes sentiments, et puis je ne voulais pas gâcher cette amitié qui venait de commencer, parce que je tenait, enfin, je tiens toujours, à toi. Quand je suis revenue à Sydney, j'ai tout fait pour ne pas y penser, j'ai essayé d'oublier mes sentiments. Mais quand je t'ai vu tantôt, j'ai su que je ne pourrait jamais refouler mes sentiments parce que je suis amoureuse de toi. Et je sais pas si t'a une petite amie, je ne sais pas si tu m'aimes, mais moi je devais te le dire, Charles. Parce que je n'en pouvais plus, pendant toute cette année et des poussières, de t'aimer en secret.

Elle avait tout sortit d'un coup, et pourtant elle ne se sentait pas mieux pour autant. Elle attendait de voir la réaction de Charles, et elle ne pouvait qu'espérer...

Charles mettait du temps à répondre, ayant l'air de chercher ses mots. Elle comprit. Il l'aimait, mais seulement comme amie, et il sortirait la phrase "Je t'apprécie mais seulement comme amie, je ne veux pas gâcher notre amitié et bla bla bla". Aby savait qu'elle n'aurait pas dû lui dire. Mais elle ne pouvait pas garder cela en dedans.

- Ecoute Abigail ... je suis sous le choc que tu m'avoue sa, je pensait pas que tu m'aimais mais je ne vais pas me moquer de toi tu sais, je voulais juste te dire que moi, je n'éprouvais que de l'amitié pour toi, mais une très forte amitié et non une simple, tu as toujours été là pour moi et je ne t'en remercierais jamais assez pour tout ce que t'as fait pour moi. Et il y'a aussi autre chose, je suis avec Hope, je l'ai aussi rencontré en Californie et nous avons vécu quelque chose ensemble, puis je l'ai revu ici, et nous nous sommes rendu compte que l'on s'aimait, maintenant je suis avec. Voilà, j'espère que sa cassera pas votre amitié et ni la notre après ce que je viens de te dire.

Bien sûr, elle était triste, très triste, que Charles n'éprouve pas les mêmes sentiments, mais ce qui lui faisait le plus mal c'était qu'il sorte avec Hope. La première fois qu'elle avait eu le coeur brisé, Charles avait été là pour la consoler. Mais là, il ne pourrait rien faire. Elle sentait les larmes qui montaient, mais elle ne voulait pas pleurer devant lui, oh ça, non ! Il l'avait déjà vu pleurer dans la soirée, et il devait avoir son quota. Elle dit, d'une voix chevrotante:

-Oh, je...je vois. Ça...ça va, ce n'est pas de ta faute, et puis j'aurais pas dû t'en parler. Je...je sais pas quoi faire, Charles. Il vaudrait peut-être mieux que tu partes pour que je puisse penser à tout ça.

Elle faisait un effort surhumain pour ne pas pleurer, mais cela ne marcha pas. Alors qu'elle disait la dernière phrase, une larme roula sur ses joues. Elle savait qu'il ne voulait pas la blesser, mais c'était inévitable qu'elle soit blessée. Elle venait de lui avouer qu'elle l'aimait et il lui disait qu'il l'appréciait seulement comme amie. Abigail ne voulait pas le chasser de chez elle, mais elle devait vraiment se retrouver seule pour réfléchir à tout ça, et bien sûr, pour pleurer tout son soûl.